ZONE LIBRE ST GERMAIN LAVAL

ZONE LIBRE ST GERMAIN LAVAL
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17.5.13

13 avril 2013 SHTOUSS en concert


Un air de printemps à St Germain Laval!

SHTOUSS, c'est un duo de musiciens passionnés par la musique. Elle, Anabella Vilela, chante en Yiddish et joue de l'accordéon à merveille, sa voix est puissante et douce à la fois, chaleureuse. Lui, Hervé Bouchardy, est clarinettiste, un virtuose! Il aime la fête et son instrument est là pour ça!
SHTOUSS salle de la Madeleine à St Germain Laval (photo J-P D.)
Samedi soir, Christophe Gaubert et sa contrebasse ont rejoint la formation pour la première fois en public. Quelle réussite! Une contrebasse d'une richesse envoûtante. Ils ont empli l'espace de leur musique traditionnelle et festive car tel était le choix de leur répertoire. Au travers de leurs interprétations, ils nous auront vraiment fait voyager en « Yiddishland »! Valses, danses aux influences multiples -turque, grecque, polonaise-, toutes étaient gaies et, en cette soirée d'avril, ont su apporter la légéreté printanière qu'attendait le public ravi de la Madeleine. Une belle fin de saison pour ZONE LIBRE qui clot ainsi sa programmation avec un concert de qualité.

Hervé Bouchardy
Anabella Vilela



Christophe Gaubert

25.3.13

23 mars 2013 THEATRE "ISADORA D."

Sur les pas d'Isadora Duncan...
quand l'actrice transcende le mythe...

Maria Vaz avait déjà fait l'affiche en 2011 à St Germain Laval pour son interprétation de Jeanne de Castille dans la pièce éponyme de Christine Wystup. Elle revenait ce samedi en terre saint-germanoise endossant cette fois, avec le même bonheur, le rôle d'Isadora Duncan.

Cette danseuse hors du commun du début du XXème siècle aura eu une vie particulièrement tumultueuse, tour à tour rocambolesque et dramatique qu'elle consignera dans son journal intime.
C'est à partir des extraits de ce journal que se construit la pièce. On y découvre tout aussi bien la force de ses engagements politiques et des désillusions qui les accompagnent que son désarroi à la mort accidentelle de ses deux enfants et la quête effreinée de passions-refuges qui la dévorent alors.




Maria Vaz salle de la Madeleine à St Germain Laval (photos Jean-Pierre D.)
C'est cet existentialisme à fleur de peau, cette sensualité débordante, ce destin tout en contraste que nous restitue ce beau moment de théâtre. Servie par une mise en scène au cordeau, une régie particulièrement soignée (merci Stéphane Cavanna!), une chorégraphie toute au service de cette poignante histoire d'une vie, Maria vaz apporte grâce et profondeur au personnage. Sa générosité, la beauté plastique de chacun de ses déplacements, sa justesse de ton pour exprimer les sentiments contraires de la danseuse ont enchanté les trop peu nombreux spectateurs de la Madeleine pour ce qui était, à n'en pas douter, l'évènement théâtral de l'année dans notre petite cité. L'excellence de l'interprétation fait parfaitement écho au texte subtilement ciselé par Christine Wystup. Ainsi, les failles de la danseuse et les tourments de l'histoire s'interpénètrent-elles pour créer, par delà ce personnage singulier, une oeuvre d'une belle universalité. Du grand théâtre!
Il faut encore noter qu'à cette occasion, la municipalité de St Germain Laval avait mis à disposition un espace scénique qui permit à chacun d'apprécier confortablement le spectacle.
Maria Vaz salle de la Madeleine à St Germain Laval (photo JDC)


18.2.13

16 février 2013 THEATRE "LE SAS"

Des tranches de vies cabossées...
...d'où suinte...
...une touchante humanité
Etait-ce l'intérêt manifesté pour le thème de la soirée – les femmes en prison- ou la perspective de voir mis en scène le très beau texte de Michel AZAMA, construit à partir de témoignages de détenues? Toujours est-il que, ce 16 février, l'ancienne chapelle de la Madeleine a fait salle comble!
 
Corianne Mardirossian à St Germain Laval (photo JDC)
Et les applaudissements nourris et chaleureux n'ont, à l'issue du spectacle, pas manqué pour saluer la très belle prestation de Corianne MARDIROSSIAN, admirable de justesse dans l'interprétation de cette pièce d'une grande sensibilité. Elle y rend parfaitement palpable l'humanité d'un monde où l'angoisse cotoie l'humour, la cruauté la poésie, la folie le renoncement. Son jeu, tout en nuances, confère à ces femmes enfermées une dignité qui, par delà les cris de détresse, d'abattement ou de révolte, nous les rend terriblement humaines et tellement proches.

Corianne Mardirossian à St Germain Laval (photo JDC)
Cette proximité se renforce encore du parti pris de l'auteur qui a choisi de situer le fil rouge de son récit la veille de la libération d'une détenue. Ainsi, ces tranches de vies cabossées débouchent-elles sur l'incertitude du dehors; une approche existencielle qui bouleverse et nous interpelle tous, quel que soit le côté du mur où nous sommes. Un grand merci à Corianne et plus largement à la compagnie Ololo qui portent avec respect, talent et conviction l'histoire de ces femmes blessées.


Corianne Mardirossian à St Germain Laval (photo JDC)


Corianne Mardirossian à St Germain Laval (photo JDC)

28.11.12

24 novembre: "L'homme semence"


Un moment d'une grande poésie...

C'est à un moment d'une grande poésie, d'une grâce même, pour reprendre le propos d'une spectatrice, qu'ont assisté les spectateurs de la Madeleine, ce 24 novembre.
(photo Salomé C.)

(photo Gersande S. Le Progrès)
« L'HOMME SEMENCE », fidèle au récit que Violette Ailhaud fit de sa jeunesse, nous transporte en 1852 dans un village des Basses-Alpes. Violette est alors en âge de se marier quand son village se retrouve brutalement privé de tous ses hommes par la répression qui suit le soulèvement républicain de décembre 1851. Deux ans passent dans un isolement total. Entre femmes, serment est fait que, si un homme vient, il sera leur mari commun afin que la vie continue dans le ventre de chacune...

Pour porter au plus juste ce texte, la compagnie BASE'ART a composé un inclassable monologue à deux voix. A celle de LAURE BRUNO qui donne intensément corps et souffle au propos, en restitue toute la force, la candeur, la sensualité répond une autre voix, tantôt contre-point, tantôt accompagnante, celle à la harpe et au chant sans paroles d'EMMANUELLE LE CARO. Là où l'une fait vibrer le texte, le rendant palpable comme une pulsation de la vie même, la seconde, avec une économie de gestes remarquable, donne tour à tour à imaginer aussi bien les paysages que le désespoir de la mère de l'auteure, la complicité des autres femmes que le rapport au temps qui passe. Le duo fonctionne parfaitement et la mise en scène de PAUL BRUNO réhausse de noirs et de silences une parole d'une écriture à la hauteur des plus beaux textes de Giono.

Encore une bien belle soirée à la Madeleine!

26.10.12

19 octobre: CHRAZ à la Madeleine


"Finissons-en avec les pauvres!"
une oeuvre de salubrité publique!
CHRAZ à St Germain Laval (photo Jean-Pierre D.)
Devant un public nombreux et largement conquis, parfois venu d'assez loin, CHRAZ aura multiplié effets de langage, situations loufoques, jeux de mots et autres sophismes bien sentis jusqu'à soulever, dans la salle entière, d'énormes éclats de rire. Mais un rire dont le sens affleure toujours.

CHRAZ à St Germain Laval (photo Jean-Pierre D.)

Un spectacle jubilatoire qui ne fait pas de bien qu'aux zygomates puisqu'il distille aussi, sous une apparence désinvolte, un sens précieux de l'humain.

Rire devient ici un acte de fraternité et de résistance contre toutes les barbaries que nous imposent médias et nantis, actionnaires cupides et autres profiteurs de tous poils.

« Finissons-en avec les pauvres » participe ainsi d'une oeuvre de salubrité publique : remettre à sa place le fric et les pseudo privilèges qu'il confère. On en redemande !

1.4.12

24 mars "Je suis un Prophète..."

UN SPECTACLE FORT ET EXIGEANT!

C'est à un seul en scène de très belle facture qu'ont pu assister, samedi soir, les quelques quatre vingt spectateurs qui s'étaient donné rendez-vous à la salle de la Madeleine de Saint-Germain Laval pour cette soirée à l'initiative de ZONE LIBRE.
« Je suis un Prophète, c'est mon fils qui l'a dit » d'Abel Aboualiten décrit, au travers de quelques péripéties intelligemment liées, le parcours religieux d'un jeune musulman qui vit avec douleur les rites auxquels il est confronté avant, finalement, de s'en affranchir. Il s'agit d'un spectacle particulièrement enlevé où la chorégraphie le dispute au mime, l'humour à la gravité, la spontanéité et le professionnalisme de l'acteur au texte d'une grande richesse.
Abel Aboualiten à la Madeleine (photo Jean-Pierre D.)
 Abel Aboualiten, auteur, acteur, metteur en scène, a plus d'une corde à son arc pour nous transporter, nous émouvoir, nous révolter parfois des mille atteintes à l'amour universel que son sourire appelle, un amour du prochain dépouillé de ses entraves. Les spectateurs auront aussi apprécié l'excellent travail, tout en nuances, du régisseur, Loïc Marijon qui aura su créer, sans ostentation, un univers tour à tour poétique ou réaliste.


Abel Aboualiten à St Germain Laval (photo JDC)
Décidément, cette trop courte saison de spectacles proposés par l'association ZONE LIBRE -il n'y aura pas de spectacles en Avril Mai- aura tenue toutes ses promesses et séduit par sa diversité, le professionnalisme et la générosité des artistes qui se sont produits à St Germain Laval, l'originalité des oeuvres présentées. Gageons que la saison prochaine qui devrait commencer dès cet automne réservera encore de nombreuses surprises de qualité au public fidèle de la salle de la Madeleine. (article presse paru le 26/03/2012)

12.2.12

11 février 2012:
RECITAL VIOLONCELLE, GUITARE, CHANT,
CECILE GIRARD, DAVID DOUCERAIN,
UN BIEN BEL HOMMAGE A LA MUSIQUE
C'est à un récital d'une rare originalité et d'une grande qualité musicale auquel ont assisté les spectateurs saint-germanois et des environs venus nombreux braver les frimas de l'hiver, ce samedi, à la salle de la Madeleine.

Cécile Girard à St Germain Laval (crédit photo Jean-Pierre D.)

Cécile Girard au violoncelle et son compère, David Doucerain, à la guitare ont conquis le public en proposant un voyage musical enchanteur allant de Bach à Pink Floyd avec le magnifique « Shine on you fifth mother », de Nino Rota à Jo Privat, de la valse à la musique expérimentale sans jamais tomber dans le patchwork ou le catalogue de genre.
Un florilège intime et généreux particulièrement réussi convoquant également des textes de Jean Roger Caussimon ou Jean Genet, des musiques traditionnelles irlandaises ou des compositions de Cécile Girard elle-même, tout aussi enlevées !
David Doucerain à St Germain Laval (crédit photo Jean-Pierre D.)
Servis par une qualité d'interprétation et une qualité de son encore magnifiée par le lieu, les deux musiciens ont entraîné chaque spectateur, quelle que soit son approche de la musique, populaire ou savante, moyennageuse ou contemporaine, dans le sillage de leur parcours intime à la musique. Un pari audacieux, totalement abouti dont la musique sous toutes ses formes est ressortie grandie, plus vivante que jamais ! C'est sous une pluie d'applaudissements, après deux rappels qui auront permis à Jacques Brel de cotoyer, pour le meilleur Jean Sébastien Bach, avec une suite pour violoncelle seul que le concert prenait fin dans une communion musicale d'une rare unanimité. De quoi donner à chacun des frissons qui ne devaient rien à la température extérieure.

13.11.11

12 novembre 2011 "JEANNE DE CASTILLE"

UN GRAND MOMENT DE THEATRE!
La pièce « JEANNE DE CASTILLE » proposée par la compagnie parisienne du Vieux Balancier, samedi soir, à la salle de la Madeleine de St Germain Laval, aura rassemblé plus de 80 personnes.

Maria Vaz et Bruno Dairou (photo JDC)



Un beau succès qui vient récompenser les efforts des membres de l'association ZONE LIBRE pour proposer des spectacles variés et toujours de grande qualité qui ne dépareraient pas dans la programmation des plus grandes salles de notre département.



Maria Vaz à St Germain Laval dans "Jeanne de Castille": une actrice exceptionnelle! (photo JDC)
  La pièce nous fait vivre les tourments d'une reine, Jeanne de Castille, que la soif de pouvoir des hommes -son père, son mari puis son fils- condamnera à l'enfermement pendant quarante huit ans ! Elle deviendra, bien malgré elle, le symbole des opprimés durant toute la période de l'inquisition.


Le texte de Christine Wystup, écrit dans le respect de la réalité historique, en donne une approche très contemporaine encore magnifiée par le jeu des acteurs et notamment l'interprétation bouleversante de Maria Vaz. Tour à tour révoltée, aimante, sensuelle, écorchée, rageuse et finalement vaincue, elle se fait l'élégie de la fragilité humaine confrontée à l'appétit de pouvoir de son père -Bruno Dairou, remarquable de sobriété et de cynisme- ou au déterminisme qui conduira sa fille -Roxane Isnard qui faisait ici des débuts prometteurs- sous le joug des mêmes soumissions.


Le destin tragique de cette reine qui se transforme, sous les yeux des spectateurs, jusqu'à la folie, qui rebondit sur les murs de pierre de la salle de la Madeleine pour mieux écraser son innocente victime a trouvé ici, dans l'ancienne chapelle de St Germain Laval, son écrin et son public.


JEANNE de CASTILLE à La Madeleine à St Germain Laval: un cadre adapté! (photo JDC)

Une soirée exceptionnelle que les nombreux spectateurs n'oublieront pas de sitôt! Un grand merci aux artistes pour leur professionnalisme, leur si agréable façon d'être, leur rare sens de la scène et des gens.
L'équipe de ZONE LIBRE